Le vêtement PBF est doté de senseurs et contribue à améliorer les habiletés des jeunes à l’école. Il fournit des données sur l’état mental et la performance cognitive de la personne qui le porte. Utilisé avec des techniques de méditation, le PBF aide l’utilisateur à mieux se connaître.

Un projet pilote dans une école a démontré que le taux de décrochage des élèves ayant des difficultés d’apprentissage a diminué.

Présentation vidéo

Scénario 2030

Quelle est la place des vêtements PBF dans la vie des jeunes?

Nous sommes en 2030. Les jeunes dont nous parlons dans ce scénario se soucient d’équilibre, et cela s’applique tant au potentiel des personnes qu’aux ressources de la planète. La méditation, très répandue, leur est révélée dès le plus jeune âge : les neurosciences ont démontré qu’elle favorisait la sérénité, l’empathie, l’autonomie et un certain détachement à l’égard du monde matériel.

Parallèlement, les scientifiques ont développé des outils très efficaces pour améliorer l’état mental individuel, notamment le vêtement intelligent, dont l’utilisation s’avère de plus en plus répandue…

Un outil pour mieux se connaître

Le vêtement de « Psycho Bio Feedback » (PBF) permet d’identifier en soi-même les réactions positives (bio) associées à l’usage optimal de ses ressources mentales (psycho). Et, par un phénomène de « retour » (feedback) sur ces expériences, à renforcer de meilleurs comportements.

Intégré aux techniques méditatives, le PBF favorise un cheminement personnalisé et une meilleure connaissance de soi et de ses aptitudes. Les fonctions de ce vêtement ont d’abord été développées dans le but de faciliter l’intégration sociale des jeunes décrocheurs.

Novateur et efficace, le PBF s’est vite retrouvé au coeur de différentes pratiques pédagogiques. Utilisé comme outil d’entraînement, il aide les jeunes utilisateurs à explorer et à améliorer leurs capacités d’analyse et leurs manières de résoudre les problèmes.

Un usage… qui gagne en popularité !

Favorisant un sentiment d’harmonie avec l’entourage, le PBF a connu un très bon accueil auprès des jeunes. Il réduit la présence de conflits entre eux, leur permettant de gérer les émotions vives qui les habitent si souvent !

Alors que le PBF gagne de plus en plus d’adeptes, certaines écoles ont commencé à l’intégrer formellement, argumentant qu’il rassure les élèves et rend l’évaluation plus objective lors des examens :

« Chers parents, une épreuve orale aura lieu le 15 octobre 2030. Nous vous rappelons l’importance de prévoir pour votre enfant un vêtement PBF doté de la fonction d’imagerie cérébrale (avec capuchon). Les données recueillies complètent l’évaluation du professeur, nous informant sur la manière dont votre jeune exploite ses ressources cognitives et émotionnelles. »

Des experts s’opposent

Bien que les experts reconnaissent que le PBF augmente les effets positifs de la méditation et favorise l’atteinte d’un état de bien-être, ils invitent à la plus grande vigilance. Rappelant que « la dose fait le poison », un neuroscientifique chevronné déclarait :

« Un usage fréquent et soutenu du vêtement PBF peut réduire l’autonomie et la confiance des jeunes envers leur propre perception de la réalité et envers eux-mêmes. »

À vous de poursuivre !
Votre ami, qui a des enfants d’âge scolaire, partage avec vous ses interrogations sur cette tendance sociale.

  • Que lui répondez-vous lorsqu’il vous demande votre avis sur la place du vêtement PBF dans les écoles ?
  • Pensez-vous que l’usage du PBF dans la vie de tous les jours doit être encadré ?
  • Comment peut-on s’assurer que le bien-être des jeunes soit favorisé par le PBF ?

Scénario 2040

Mathis va-t-il poursuivre ses désirs ?

Nous sommes maintenant en 2040. Comme la plupart des adolescents, à 17 ans, Mathis porte régulièrement un vêtement PBF, et ce, depuis son enfance. Même si c’est fait sur une base volontaire, très peu de jeunes ne sortent de la maison sans leur PBF, qu’ils trouvent confortables et qu’ils aiment avoir sur eux !

Dans les écoles publiques, le PBF est utilisé pour colliger des données sur les forces et les faiblesses de chaque élève. Selon un règlement pédagogique, ces données permettent de personnaliser les parcours de formation :

« Le cumulatif de fin d’année aide à mieux orienter chaque élève vers un métier ou des études qui conviennent à son potentiel. Ceci évite de maintenir des élèves dans des classes dont ils ne profiteraient pas de toute façon. Ils sont dirigés plus rapidement vers des métiers adaptés à leurs aptitudes et habiletés. »

Pour pouvoir exercer le métier qui a été validé selon ce système personnalisé, Mathis doit réussir un dernier examen crucial, lui donnant accès à une formation spécialisée très enviable ! Seulement, Mathis ne veut pas faire les choses comme tout le monde. Il a le goût du risque et veut se prouver quelque chose à lui-même ainsi qu’à ses parents et à ses proches : il va passer son examen sans PBF !

Il en parle à sa grande amie Annadelle. Celle-ci fréquente une école alternative où l’usage du PBF a été délaissé au profit de pratiques méditatives « pures », c’est-à-dire sans support technologique. Avec Annadelle, Mathis a gagé qu’il le ferait !

« Je me lance ! J’ai trouvé un truc pour faire croire au prof que mon PBF fonctionne… juste pour voir de quoi j’suis capable, pis tester ce qu’on apprend en méditation, genre mieux se connaître ! Personne ne va s’en rendre compte ! Pis c’est pas comme tricher ! J’veux voir comment j’me sens pour de vrai pendant un exam, sans me l’faire dire par un chandail ! »

Mathis s’est-il trompé ?

Dans les jours qui suivent l’examen, chez les parents de Mathis, on est dans l’attente des résultats. Mathis semble serein, mais un peu différent ; ses réactions sont moins prévisibles et il médite plus souvent qu’à l’accoutumée.

Un matin, un courriel de l’école est acheminé :

« Chers parents, lors de l’examen, l’enseignant a déposé un avis favorable et a recommandé que Mathis soit dirigé vers la formation qu’il souhaitait. Cependant, une analyse technique plus poussée a révélé que le PBF de Mathis n’a pas fonctionné correctement. Puisque les conditions n’ont pas été respectées et que ses performances n’ont pu être validées avec objectivité, nous sommes dans l’obligation de reprendre cet examen. »

Mathis n’a pas du tout envie de se plier à cette exigence ! D’autant plus qu’il ne désire plus exercer le métier qui nécessite cet examen :

« J’vois plus clair sans PBF. J’veux prendre des risques ! J’veux découvrir par moi-même ce que j’aime et ce que je déteste ! J’veux avoir le droit d’faire des erreurs aussi ! Après ça, j’pourrai savoir ce que j’veux vraiment devenir dans la vie. »

Déconcertés devant la réaction de Mathis et son choix de ne plus porter de vêtement PBF, ses parents et amis ne le reconnaissent plus…

À vous de poursuivre !
Vous connaissez les parents de Mathis, ils vivent à deux pas de chez vous. Un soir où vous y êtes, Mathis raconte son histoire.

  • Quelles questions lui posez-vous au sujet du PBF ?
  • Qu’est-ce qu’un jeune comme lui peut avoir retiré de cette expérience ?
  • Mathis doit-il poursuivre son désir de vivre sans PBF, quitte à se marginaliser des autres et à renoncer à un métier convoité ?